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Le Grand Raid des Pyrénées (récit N. Pichon)

Publié il y a 8 ans

Le Grand Raid des Pyrénées (récit N. Pichon)

Retour sur le GRP 2015 dans sa formule ultra 160km et environ 10000 de D+

Déjà une première expérience en 2011 amputée  de 7 km de course « la montée au pic du midi aller et retour » cause météo, je sais je suis un habitué de ce genre de course ! J’avais fini dans la douleur, petite contracture qui ma pourri les 50 derniers km, bon finisher quand même, donc je voulais y retourner pour vraiment prendre du plaisir.

2013 le retour en compagnie de Manu Jezo et Michel ARS et là, le fiasco total abandon des trois protagonistes !!! Et puis janvier 2015 je me décide j’y retourne !

Vendredi 21 aout 4h30 je suis dans le sas de départ un peu tendu l’objectif est de finir tout simplement, enfin j’ai fait une prévision sur 35/36h, après une longue saison de marche athlétique je n’ai pas bien préparé ce GRP à mon  goût, 2 courses de prépa le trail du Hautacam  63km et 4200 D+ dans les Pyrénées et le trail du bout du monde 57km 1500 d+ en Bretagne  et le plus gros de la prépa sur le mois de juillet avec 4 a 5 sorties semaine en enchainant séance de côtes/ marches sortie longue et VTT , bref me voila parti , coté matos , pour les pneus des « tecnica inferno » que je changerai à la deuxième base vie au km 120 par des « Hoka Mafate speed » pour un peu de confort sur le finish, pour emporter tout le matos obligatoire , veste, couverture de survie, maillot, collant long … un sac hydratation de chez  « OXSITIS » avec une poche à eau de 2l , le tout fourni par Benjamin d’endurance shop Angers.

La première partie  de course départ Vielle Aure /Pierrefitte via entre autre le col de Portet, Bastanet, Sencours, le Pic du Midi et quelques autre belles ascensions 76km et 4500 de D+ est rendue très difficile par une chaleur écrasante, je n’ai pas de grosses sensations quand il faut courir par contre dans les montées ça va pas mal, d’ailleurs j’ai fait les deux premier cols  sans bâtons et autant que je me souvienne, sauf dans la première montée je crois que personne ne m’a doublé. Je suis parti tranquille sans pression jusqu'à la descente du pic du midi je n’ai aucune idée de mon classement, on m’annonce 85 au col du Sencours  petite pause pour bien ravitailler 2l dans la poche à eau + une petite bouteille de 50 cl avec de l’énergétique, car la portion qui arrive est celle que je redoute le plus 21km 3 petits cols dont le col de bareilles très raid + une grosse montée a la Hourquette d’Ouscouaou pour rejoindre la station de Hautacam en plein cagnard aux heures les plus chaudes sans un pet de vent !

Hautacam je pointe 73 comme pas mal de gars j’ai pris un gros coup de chaud j’ai vidé mes 2.5l de boisson, je rentre dans la salle du ravito et il y a déjà pas mal de gars et visiblement ce n’est pas la grande forme ! Je ravitaille et repars rapidement, 12 km de descente et c’est la première base vie ou je vais pouvoir me changer et me reposer un peu, en tout cas cette partie de course a fait de la casse devant, il ya du monde HS à Hautacam ! Pas forcément la plus intéressante cette descente, mais je trouve un peu de compagnie. Je descends avec un gars du coin on tape la causette toute la descente mais ça chauffe de plus en plus 35° dans la vallée, l’arrivée Pierrefitte première  base vie, enfin, je suis cuit et me dis que cela va être très long !  Je pointe 59, 14 places de gagné en doublant que 4 gars dans la descente ! Je décide de m’arrêter 1h le temps de manger une bonne soupe, une assiette de pâtes, me changer. J’allume mon portable pour voir tout les petits messages d’encouragements coup de fil à ma petite femme puis à Michel avec qui j’aurais bien partagé cette aventure ça fait du bien tout ça ! C’est reparti je sors du ravito plus que 85 bornes !

 Je retrouve mon compagnon de descente cool on va faire la montée vers le  Cabaliros col de Contente  ensemble,  15km 1650 D+.

Cette petite pause m’a fait le plus grand bien j’entame la montée sur un gros rythme j’ai les jambes, on reprend 5 places jusqu’au ravito de Pouy Droumide  ou les bénévoles nous trouvent très en forme par rapport aux gars qu’ils ont vu passer avant nous, je m’équipe  car la nuit est tombée  frontale sur la tête direction le col de Contente , petite modif cette année on ne monte pas au pic de Cabaliros  je me dis que ça va être plus facile si on le  contourne  par les sentes  jusqu’au col  et bien non mauvaise lecture du « road book » après le ravito redescente dans les pâtures  pour remonter droit dans le pentu au col 650 de D+  très gros effort  qui aura raison de mon compagnon de route dans la descente vers Cauterets . Je file dans la descente je suis bien  j’ai envie d’envoyer  mais il reste de la route il faut en garder sous la savate. Cauterets je pointe 48 je regarde mon tableau de marche je suis dans les clous pour 35 h.

 Même réflexion des bénévoles, j’ai bonne mine contrairement aux gars arrêtés au ravito, décidément cette édition 2015 fait du dégât !  J’enchaine col de Riou descente sur Luz deuxième base vie au passage dans la descente pause a  Aulian petit ravito pointage  35 !!! Je m’étonne je demande au gars du pointage s’il ne s’est pas trompé   Ba non !

Luz Saint Sauveur  deuxième base vie  là il y du monde au ravito on retrouve les gars du 120 qui finissent avec nous sur la dernière partie je regarde dans la salle si je vois Christophe  et Philippe  qui était engagés sur le tour des Cirques  bon personne, là aussi 1h d’arrêt.

Direction Tournaboup j’ai une bonne cadence le jour se lève, il faudrait que je sois à Tournaboup à 8h00 je fais le forcing cours un peu sur les replats, j’y suis 8h00 tout juste passé c’est gagné ! en 2013 c’est là que la course s’arrêtait pour moi. Pointage 32 j’ai encore du jus  maintenant dernier gros morceau 8km 1000mD+ dans du technique, des cailloux des blocs de pierre, la Hourquette Nère  nouveauté depuis l’année dernière  itinéraire commun au col de Barèges jusqu’à la cabane d’Aigues Cluses et  retour dans le Néouvielle pour moi l’un des plus beaux endroits de France et peut-être d’ailleurs, je ne sais pas je suis  toujours resté en France !

 Finalement je préfère le col de Barèges  car la Hourqette Nère  c’est du costaud  surtout avec 140 bornes et un peu plus de 9000md+ dans les pattes ! La descente derrière idem à la monté du très technique, cailloux racines jusqu’au  lac de l’Oule  je coure plus beaucoup même pas du tout ! Petite remontée à Merlan  dernier coup de cul 1km 200d+ col de Portet  yes ! Maintenant 11km de descente très raide dans les pistes de ski jusqu’à Espiaube puis après c’est moins dur  je me dis Nico il faut courir ça va faire mal je suis détruit ! Je trouve un tout petit rythme  mais j’avance je pense que je suis toujours en moins de 35h avec la fatigue je suis un peu perdu dans mon tableau  de marche, enfin  les premiers toits de maison  de Vignec  plus que 1km et l’arrivée a Vielle Aure, petit calcul, super un petit  effort et je suis en moins de 34h grosse relance a 5kmh !!! Et voila 35ème  33h56’ trois places de perdue dans la descente dont une dans le dernier km par Jérôme fournier grand favori de l’épreuve comme quoi ! Mais bon je suis super content épuisé comme  jamais mais content ! 35ème du GRP ! Même si 33h56 n’est pas un temps canon visiblement cette édition a été difficile pour beaucoup de monde et pas seulement derrière devant aussi, en trail il y a tellement de paramètre, météo , motif de circuit,  type de dénivelé… pas facile de comparer une année sur l’autre  c’est sûr il y avait du temps et des places  à gagner : 1/2h à la 2ème base vie c’était suffisant et puis j’ai pris mon temps aux ravitos en haut des cols pour replier les bâtons  d’ailleurs je me suis trouvé très à mon aise sans rien dans les mains en descente.  Je ne regrette rien j’ai vraiment pris du plaisir et profité des paysages et de la montagne au maximum.

Le GRP 160 reste fidèle à sa réputation, l’une des courses  les plus difficiles du circuit !

Petite pensée pour Christophe et Philippe qui ont dû abandonner sur le « tour des cirques » pour  des raisons de santé  mais que j’étais très heureux de retrouver  à mon arrivée.

Petit retour sur le matos : pour la chaussure des « tecnica » modèle « inferno »   marque bien connue dans le milieu de la montagne, rien à dire  excellentes accroche dans les descentes, bonne traction dans les montées, super confort, précise ,relativement dynamique  une chaussure vraiment typé montagne avec une bonne protection dotée d’une semelle VIBRAM l’un des critères principaux pour moi pour une chaussure de trail typée montagne, et puis pour la fin de course mes « Hoka mafate speed » sur lesquelles j’avais déjà fait un petit post , elles ont été  parfaites  pour finir ce GRP.

Pour l’hydratation et le portage du matos obligatoire le sac OXSITIS HYDRAGON ACE 17l, et  bien là tout simplement top ! Presque 34h,  avec en gros 4.5kg sur le dos et pas un seul échauffement ça ne bouge pas et puis toutes les poches intérieures permettent une bonne organisation du matériel on va directement à l’essentiel quand on a besoin de quelque chose  idem pour les poches extérieures.

Merci à Benjamin d’Endurance Shop Angers pour sa curiosité ! Et de  me proposer des produits adaptés différents des standards des grandes marques.

Voilà pour  ce compte rendu  très succinct j’aurai tellement de choses à vous raconter 

Le classement complet >> ICI (Nicolas 35e)

Nicolas se lance un nouveau défi sur le 160km, son dossard est le 192 pour le suivre lien de l'organisation >> ICI

 

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